Budapest
Le coin bon est une fiction. C’est un indissoluble mouvement qui a pourtant été dissout par son auteur. Ça n’empêche rien. Ce mouvement regroupait (la dissolution est ici indiquée par l’imparfait) des auteurs qui participaient à la rédaction de pages ensuite regroupées, modifiées et jusqu’à présent publiées. Parmi ces auteurs, des auteurs fictifs et des auteurs réels (peut-être est-il abusif de les écrire « réels ») ; certains de langue natale française, d’autres d’autres langues natales ; certains citoyens français, d’autres d’autres nations. Il en est au moins un qui est Hongrois. Il s’agit de Marcell Szabó. C’est lui qui a transmis l’image qui suit cet article. Cette image renvoie celui qui en parle ici à la section hongroise du coin bon, une fiction, un fantasme, pour tout dire... soit assez peu. Celui qui en parle, un des auteurs, dit "l’auteur" dans les ouvrages, ne peut voir une image de Budapest sans qu’il lui revienne cette supposition d’une section hongroise du coin bon. Voilà bien de l’imaginaire, qui accompagne une image mais n’est absolument pas inclus dans l’image elle-même, sinon pour cet individu. Il n’est guère possible d’écrire ici "sujet". Le sujet, que l’on trouverait quelque part dans l’individu en question, n’y est qu’imaginairement. Et l’imaginaire ment. Il se peut que l’image mente elle aussi, pour sa part, mais j’en doute, dit l’auteur, car elle semble assez documentaire. On ne voit pas là quelque tentative ou tentation d’art. Présentée ici même, l’image pourrait signifier quelque chose. Signifier, c’est-à-dire ordonner. Mettre de l’ordre et commander. Quoi donc ? Chacun en répond, aux ordres supplémentaires du sujet qui pourrait surgir, maintenant qu’un bon nombre de signifiants viennent d’être mis à sa disposition.
L’image transmise par Marcell Szabó

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