Qu’est-ce qu’une nuit exaspérante ? C’est une forme de radafionie créée en son temps pour Radio-Grenouille, une radio marseillaise. Il s’agit entre autre, à le perdre, de prendre son temps. Rien de neuf en somme pour ce qui me concerne. De même quant au poème documenté.
Je n’ai donc aucun commentaire à offrir. Je viens pourtant de retrouver les notes que j’adressais à Jan Eerala auquel je demandais quelques sons qu’il avait enregistrés aux mêmes endroits que moi. Qu’il soit une fois de plus remercié de sa gentillesse. Nous (le coin bon pour lequel j’écris ici) savons ce que nous lui devons depuis que nous l’avons croisé. Ces notes, donc, je les place ici, pour les curieux. Ceux-là noteront que le hasard accepté d’une construction en dominos conduit à l’égalité de durée des sons d’origines industrielle et "naturelle". Cette balance équilibrée me fut une surprise à l’issue du montage.
photo F. Gorgé
Nuit exaspérante 3
Notes pour Jan Eerala
sturnus oleronus (spy in France — Wandern sound)
domino (D) : beginning/sturnus
Mahkolma sterns (spy in Finland — Wandern sound)
D : sturnus/machines and plane
unloading Tahkoluoto (spy in place looking for the coal — Jan sound)
D : machines/roselin
roselin Verkkoranta (spy taking a breath — Wandern sound)
D : roselin/wind
train Hilska (spy waiting for the train — Jan sound complete)
D : windmill/conversation
conversation (10-14 years old boys and girl playing card at Helsinki — Wandern sound)
D : conversation/empty
dock song (Wandern sound)
D : non respect de la règle
train very near (spy suddenly remembering — Wandern sound)
Cut
photo Wandern
AVERTISSEMENT DU COIN BON
Cette radafionie dure 2h 50mn. C’est pourquoi nous vous renvoyons à la bibliothèque de l’auteur sur archive.org où vous pourrez l’écouter quand vous aurez la possibilité de vous installer [l’installation, c’est l’auditeur qui la produit, non quelque artiste contemporain ; on sait par ailleurs que l’auteur, s’il s’estime beaucoup, ne se considère pas plus artiste que poète contemporain].
L’auditeur soit prévenu que Wandern n’a pas ajouté un mot à sa radafionie : elle va seule, sans autres voix que les siennes. Cependant.
Cependant, si l’occasion se présentait, l’auteur ajouterait ici et là, son mot, s’il y était invité. L’auteur, en tant qu’il peut représenter le coin bon, s’entend.
Donc, si vous le souhaitez, vous pouvez l’inviter à écouter en votre compagnie (nombreuse selon que vous l’aurez désirée, et que vous l’aurez organisée, cette diffusion collective - ou non). Ce que disait là-dessus Wandern à Jan : " This radafionie speaks for itself, I will not add a word, unless a radio or scenic opportunity : in these cases, I will be present, I will improvise, silent by necessity and methodically very insolent." Nous lui avons préféré l’auteur, en fin de compte plus raisonnable, amical et disponible.
À cette fin, ceux qui le connaissent de près sauront le joindre, les autres contacteront Léon Constantin Brahms.
[ Deux diffusions de cette sorte, l’auteur présent et situant l’essai radafionique, ont été données durant l’été avec succès. Quelques modifications ont été faites, non archivées pour le moment, d’autres suivront, qui visent à une meilleure qualité sonore. Nous soulignons au passage que nous regrettons profondément notre camarade Philippe Bredin, qui aurait mixé la chose avec la dextérité et le goût que nous lui connaissions. ]
Nuit exaspérante sur archive.org - cliquer ce lien
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